Les résultats sont excellents dans la plupart des cas. Les douleurs disparaissent rapidement, la marche s’améliore très régulièrement et redevient normale. Les cannes sont habituellement abandonnées entre la fin du premier et la fin du deuxième mois après l’opération. Une canne est parfois conservée lorsque vous sortez de votre domicile pour apporter sécurité et protection. On oublie sa prothèse entre le 6ème et 12ème mois La durée de vie moyenne d’une prothèse de genou varie de 15 à 25 ans, pour celles qui ont été posées à cette époque. Nous ignorons ce que sera la survie moyenne des prothèses que nous posons actuellement mais l’examen des radiographies de ces prothèses fait penser qu’elles dureront probablement beaucoup plus longtemps. Il faut se souvenir que 15 ans après la mise en place d’une PTG, plus de 90% des prothèses ont donné un bon résultat et n’ont pas nécessité de reprise chirurgicale. Un certain nombre de complications sont cependant possibles comme dans tout acte chirurgical. Il faut se souvenir qu’il n’y a pas de chirurgie sans risques. Cette liste n’est pas exhaustive, mais énumère les complications les plus fréquentes.
1-Des complications générales
Elles sont susceptibles de survenir dans les suites immédiates: phlébites, embolies pulmonaire, décompensation d’une maladie déjà présente (voir facteurs de risques). La fréquence de ces complications a beaucoup diminué du fait de la haute technicité des méthodes d’anesthésie, de chirurgie, de rééducation et des traitements médicamenteux postopératoires, notamment antibiotiques et anticoagulants.
2-L’hématome post opératoire
Il s’agit d’une collection de sang sur le trajet de l’intervention, superficiel ou profond au contact de la prothèse. Il est favorisé par les traitements anti coagulants ou anti agrégants plaquettaires mais aussi par toutes les pathologies pré existantes qui diminuent l’efficacité des facteurs de la coagulation (insuffisance hépatique ou diminution des plaquettes par exemple). Le plus souvent une reprise chirurgicale sera nécessaire.
3-L’infection
Elle est devenue très rare car elle est combattue lors de la première intervention.
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- Préparation cutanée avec ablation des poils et douche antiseptique avant l’intervention
- Elimination de tous les foyers infectieux potentiels : dentaires, urinaires, cutanés …
- Utilisation d’antibiotiques pendant et après l’intervention (Antibioprophylaxie)
- Asepsie des salles interventionnelles avec réduction des particules dans l’air grâce à des flux qui filtrent l’air et le font circuler depuis les zones de filtration vers l’extérieur de la salle (flux laminaires et pression positive)
- Nettoyage antiseptique de toutes les surfaces des salles d’opération avant chaque intervention
- Contrôle fréquent de ces surfaces par des prélèvements pour analyse bactériologique.
Cependant dans un petit nombre de cas peut survenir une surinfection post opératoire. Elle nécessitera alors d’identifier le germe responsable et de réopérer le patient pour nettoyer le site opératoire et éventuellement retirer la prothèse. On pourra alors le plus souvent remettre en place une nouvelle prothèse et cette intervention sera suivie d’un traitement antibiotique adapté (Antibiothérapie) dont les modalités seront fixées en commun par le chirurgien, l’anesthésiste et un spécialiste infectiologue.
4-La désunion de la cicatrice ou le retard de cicatrisation
Elles sont rares mais liés au fait que la mobilité du genou entraine des tensions sur les deux berges de la cicatrice. Ils sont favorisés par le diabète, les traitements cortisonés et l’existence d’autres interventions chirurgicales antérieures.
5-La raideur
Il s’agit d’une limitation de la récupération de la mobilité du genou opéré. Soit par manque de flexion, soit par manque d’extension (flexum). La mobilité d’une PTG doit être l’extension complète et une flexion de 90° à un mois et 130° à 3 mois. Lorsque l’évolution est insuffisante, parfois le chirurgien décide de réaliser une mobilisation sous anesthésie générale. Il s’agit d’une séance de rééducation sous anesthésie, faite au bloc opératoire par le chirurgien, qui n’est plus limité par la douleur. Les adhérences responsables de la raideur vont céder et le gain en mobilité est en général très satisfaisant.
6-La rupture des implants
7-Les complications nerveuses
Celles,à type de paralysie sciatique poplitée externe sont exceptionnelles (<1%).
8-L’inégalité de longueur des membres inférieurs n’existe pas après PTG.
9-Le descellement
C’est à dire la mobilisation progressive de la prothèse par faillite de la fixation osseuse, menace l’évolution à long terme des prothèses en particulier cimentées. Des douleurs à la marche puis même en se tournant dans le lit inquiètent le patient. Elles sont devenues exceptionnelles depuis que nous utilisons des prothèses non contraintes.
10-L’usure du PE
L’usure est très rare ; elle peut toutefois survenir et nécessiter une reprise chirurgicale pour remettre un PE neuf. Elle est devenue plus rare et plus tardive depuis que nous utilisons des prothèses non contraintes à plateaux mobiles.
11-L’instabilité rotulienne
Celà va des simples douleurs à la descente des escaliers à la vraie luxation de la prothèse rotulienne. Parfois il faudra ré intervenir pour stabiliser la rotule et supprimer l’instabilité.
12-Les douleurs
La très grande majorité des opérés oublie complètement son genou, et ne ressent plus aucune douleur. Certains ressentent quelques douleurs intermittentes plus ou moins gênantes et parfois difficiles à expliquer.